- dolorisme
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dolorisme [ dɔlɔrism ] n. m.• 1919; dér. sav. du lat. dolor♦ Didact. Doctrine de l'utilité, de la valeur (morale) de la douleur. Duhamel « donne en plein dans ce que j'appellerai le dolorisme, c'est-à-dire la théorie de l'utilité, de la nécessité, de l'excellence de la douleur » (P. Souday).
● dolorisme nom masculin Doctrine ou tendance qui exalte la valeur morale de la douleur.⇒DOLORISME, subst. masc.A.— Goût ou étalage de la douleur; complaisance à la douleur. La spiritualité orthodoxe ignore les stigmates, tout dolorisme lui demeure étranger (Philos., Relig., 1957, p. 5202) :• ... le dolorisme a beau se délecter dans les tortures, il reste dérisoirement prisonnier de l'hédonisme, et le même problème se reforme sans cesse après la substitution; ...JANKÉLÉVITCH, L'Austérité et la vie morale, Paris, Flammarion, 1956, p. 241.B.— HIST. LITTÉR. Doctrine qui a donné naissance à un mouvement littéraire qui exalte la douleur en lui attribuant une haute valeur morale, un rôle transformateur et générateur d'activité créatrice. Manifeste du dolorisme de J. Teppe, 1935.Rem. On rencontre ds la docum. doloriste a) Subst. Celui, celle qui se complaît dans la (sa) douleur, qui y trouve plaisir et justification. Le plaisir du doloriste, c'est la douleur propre, dont il fait un objet de délectation spécial; sa jouissance est dans la souffrance comme celle du voluptueux est dans la volupté (JANKÉL., Traité des vertus, Paris, Bordas, La Haye, Mouton, 1968, t. 1, p. 43). b) Adj. Qui est propre au dolorisme (sens B). Le chiasme doloriste des modernes, qui est l'interversion du plaisir et de la douleur (ID., op. cit., 1956, p. 237).Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1919, 6 mars (Le Temps, p. 3). Dér. sav. du lat. class. dolor, v. douleur, suff. -isme. Fréq. abs. littér. :1. Bbg. DUB. Dér. 1962, p. 36.dolorisme [dɔlɔʀism] n. m.ÉTYM. 1919; dér. sav. du lat. dolor.❖♦ Didact. Doctrine de l'utilité, de la valeur (morale) de la douleur. || Duhamel « donne en plein dans ce que j'appellerai le dolorisme, c'est-à-dire la théorie de l'utilité, de la nécessité, de l'excellence de la douleur » (Paul Souday).0 Je n'ai jamais été douillet (…). Mais il y a des limites à l'endurance d'un enfant, et elles sont assez étroites quand on a seulement soixante-douze mois d'expérience du dolorisme expérimental.Hervé Bazin, Vipère au poing, p. 23.♦ Mouvement, tendance littéraire exaltant la douleur. || Manifeste du dolorisme (J. Teppe, 1935).❖DÉR. Doloriste.
Encyclopédie Universelle. 2012.
